Anaïs Berck est greffier d’arbres.
Le pseudonyme Anaïs Berck, lancé par An Mertens en septembre 2019, représente une collaboration entre êtres humains, algorithmes et arbres. En tant que collectif, Anaïs Berck ouvre un espace dans lequel intelligence humaine est explorée en compagnie d’intelligence végétale et intelligence artificielle.
En accueillant des algorithmes qui ne seront pas au service de l’extraction des ressources avec un objectif commercial, mais au service d’une connexion avec la nature, ces intelligences créeront des récits qui parleront des arbres en remettant en cause les conceptions coloniales de la classification et des méthodes de standardisation. Ainsi, ces intelligences placent les arbres au centre de la création et décentrent la perspective autocentrée de l’être humain. Le concept d’arbre, par exemple, que même les enfants peuvent facilement indiquer dans la vie physique, est un défi pour les programmeurs dans le monde numérique.
Dans le travail d’Anaïs Berck, les algorithmes se montrent au-delà de leur interface et racontent d’une “voix nue” leurs histoires sur les techniques, les gens et les arbres. Il en résulte des expériences poétiques dadaïstes, qui sont également instructives.
Le travail d’Anaïs Berck est le résultat d’années de recherche artistique sur les algorithmes, le texte et l’identité des arbres. Cette recherche a eu lieu dans le cadre des organisations artistiques bruxelloises Constant, Fo.am, De Pianofabriek; et Algolit, un groupe de travail artistique sur le code et le texte F/LOSS qui se réunit chaque mois à Bruxelles.